Week-end noir.
Je ne suis pas venue cette semaine, pourtant j’aurai eu tant de choses à écrire…
J’hésitais de plus en plus à effacer ce blog, alors je laisse traîner, puis je me rends compte que sans lui, je ferais 30 ou 100 kilos.
Il paraît que « pour vivre heureux, vivons cachés » mais voilà, ça fait des années que je vis cachée et je n’ai pas vécu heureuse.
Ce blog, et surtout certaines blogueuses, les plus chères (elles se reconnaîtront) sont mes béquilles, mes amies. Alors je reste.
Quatre crises en une semaine : mieux ? pire ?
La première (mardi) était une crise « simple », le genre de crise qui ne relève pas du tout de l’émotionnel, le genre de crise que j’aurai pu éviter. J’ai mangé dans l’après-midi et la vengeance est venue frapper le soir. Pourquoi s’arrêter là ? Avoir gardé du sucre et du gras sans contrepartie ??
Samedi : coup bas de ma mère.
J’ai eu du mal à me relever, d’ailleurs ce n’est pas fait.
Voilà des années que je suis dépendante d’eux, complètement sous le joug parental. On me le reproche et on me retient quand je tente d’en sortir.
Cette semaine, j’ai décidé et d’ouvrir un nouveau compte en banque, un compte loin des yeux de ma mère qui vérifie sur l’autre - qui est dans la même banque que la sienne - tout ce que je fais, tout ce que je dépense.
J’avais besoin de certains papiers, pour le régulariser, mais elle a décidé de ne pas me les envoyer sous certaines conditions.
Sachant que mes parents paient mon loyer, mais que le reste de mon compte n’est pas alimenté par eux. Je n’ai donc rien à dire, rien à justifier.
Je suis sortie jeudi, de la banque avec une sensation étrange. Je souriais et j’étais contente. Je n’étais contente pour personne d’extérieur, pas soulagée de ne pas avoir fait de crise…
En fait j’ai ressenti de la fierté et c’est assez bizarre quelque part, tellement étranger…
Comme une idiote, alors qu’il aurait mieux valu que je ne dise rien, j’en ai fait part à ma mère. Naïvement, je me disais : « elle qui me reproche de ne rien faire pour avancer, si elle voit que j’ouvre un second compte en banque, pour l’argent que rapportera mon boulot, elle qui me reproche mon peu d’initiative, peut-être même que j’entendrais : c’est bien ou je suis fière de toi (non, je m’emballe) ».
J’avais besoin de lui clouer le bec et en même temps d’entendre un « c’est bien, bravo ».
Je n’aurai jamais dû le faire. Elle a prit le temps de brouiller les choses pour tout faire péricliter.
Aujourd’hui je me relève, mais j’étais très bas hier. J’étais comme abasourdie, abattue.
On me harcèle pour que je fasse les choses seule et on ne me laisse pas les faire seule.
J’ai haïe ma mère toute la soirée avec une telle force.
J’espérais qu’elle ressentirait chaque secousse de mon œsophage, chaque dent sensible, chaque courbature et fatigue dues aux vomissements.
Je pensais à elle avec haine en espérant qu’elle ressentirait les coupures à ma place…
Hier soir a été une soirée très noire. J’étais toute seule, je n’ai appelé personne, j’étais seule avec moi-même et mon défouloir : mon corps.
Nous sommes en froid, je l’ai insulté : que faire d’autre ? Je refuse de lui parler ou de décrocher le téléphone…
Elle veut me manipuler, me dominer, continuer à jouer à la poupée, mais moi je ne le veux plus. Qu’elle s’achète un chien, mais je ne serais plus là pour assouvir ses caprices.
J’ai un frère, lui, on ne lui a jamais dit comment bien manger, qu’il était gros ou maigre, qu’il devrait faire ci ou ça à la place. On le laisser juge de ses goûts vestimentaires, on ne lui rabâchait pas comment être bien élevé !
Lui, personne n’a décidé des études qu’il ferait !
J’ai vraiment compris à quel point les phrases que mon psy me suggérait prenaient leur sens : « violence par intrusion » et « viol de l’intimité ».
Et ça ne pouvait pas mieux tomber que cette semaine où des souvenirs flous me reviennent, des impressions étranges qui remontent à l’enfance…
J’hésitais de plus en plus à effacer ce blog, alors je laisse traîner, puis je me rends compte que sans lui, je ferais 30 ou 100 kilos.
Il paraît que « pour vivre heureux, vivons cachés » mais voilà, ça fait des années que je vis cachée et je n’ai pas vécu heureuse.
Ce blog, et surtout certaines blogueuses, les plus chères (elles se reconnaîtront) sont mes béquilles, mes amies. Alors je reste.
Quatre crises en une semaine : mieux ? pire ?
La première (mardi) était une crise « simple », le genre de crise qui ne relève pas du tout de l’émotionnel, le genre de crise que j’aurai pu éviter. J’ai mangé dans l’après-midi et la vengeance est venue frapper le soir. Pourquoi s’arrêter là ? Avoir gardé du sucre et du gras sans contrepartie ??
Samedi : coup bas de ma mère.
J’ai eu du mal à me relever, d’ailleurs ce n’est pas fait.
Voilà des années que je suis dépendante d’eux, complètement sous le joug parental. On me le reproche et on me retient quand je tente d’en sortir.
Cette semaine, j’ai décidé et d’ouvrir un nouveau compte en banque, un compte loin des yeux de ma mère qui vérifie sur l’autre - qui est dans la même banque que la sienne - tout ce que je fais, tout ce que je dépense.
J’avais besoin de certains papiers, pour le régulariser, mais elle a décidé de ne pas me les envoyer sous certaines conditions.
Sachant que mes parents paient mon loyer, mais que le reste de mon compte n’est pas alimenté par eux. Je n’ai donc rien à dire, rien à justifier.
Je suis sortie jeudi, de la banque avec une sensation étrange. Je souriais et j’étais contente. Je n’étais contente pour personne d’extérieur, pas soulagée de ne pas avoir fait de crise…
En fait j’ai ressenti de la fierté et c’est assez bizarre quelque part, tellement étranger…
Comme une idiote, alors qu’il aurait mieux valu que je ne dise rien, j’en ai fait part à ma mère. Naïvement, je me disais : « elle qui me reproche de ne rien faire pour avancer, si elle voit que j’ouvre un second compte en banque, pour l’argent que rapportera mon boulot, elle qui me reproche mon peu d’initiative, peut-être même que j’entendrais : c’est bien ou je suis fière de toi (non, je m’emballe) ».
J’avais besoin de lui clouer le bec et en même temps d’entendre un « c’est bien, bravo ».
Je n’aurai jamais dû le faire. Elle a prit le temps de brouiller les choses pour tout faire péricliter.
Aujourd’hui je me relève, mais j’étais très bas hier. J’étais comme abasourdie, abattue.
On me harcèle pour que je fasse les choses seule et on ne me laisse pas les faire seule.
J’ai haïe ma mère toute la soirée avec une telle force.
J’espérais qu’elle ressentirait chaque secousse de mon œsophage, chaque dent sensible, chaque courbature et fatigue dues aux vomissements.
Je pensais à elle avec haine en espérant qu’elle ressentirait les coupures à ma place…
Hier soir a été une soirée très noire. J’étais toute seule, je n’ai appelé personne, j’étais seule avec moi-même et mon défouloir : mon corps.
Nous sommes en froid, je l’ai insulté : que faire d’autre ? Je refuse de lui parler ou de décrocher le téléphone…
Elle veut me manipuler, me dominer, continuer à jouer à la poupée, mais moi je ne le veux plus. Qu’elle s’achète un chien, mais je ne serais plus là pour assouvir ses caprices.
J’ai un frère, lui, on ne lui a jamais dit comment bien manger, qu’il était gros ou maigre, qu’il devrait faire ci ou ça à la place. On le laisser juge de ses goûts vestimentaires, on ne lui rabâchait pas comment être bien élevé !
Lui, personne n’a décidé des études qu’il ferait !
J’ai vraiment compris à quel point les phrases que mon psy me suggérait prenaient leur sens : « violence par intrusion » et « viol de l’intimité ».
Et ça ne pouvait pas mieux tomber que cette semaine où des souvenirs flous me reviennent, des impressions étranges qui remontent à l’enfance…