Une nouvelle soirée de crises, une nouvelle insomnie
J’étais pourtant bien aujourd’hui. Je n’avais pas mangé, je n’avais pas faim. Je n’ai pas lutté pour ne pas manger, j’en avais pas envie, j’avais la flegme de préparer à manger.
Je suis rentrée comme une idiote dans un franprix pour m’acheter des yaourts. Hélas, les yaourts sont dans le même rayon que les gâteaux et biscuits…
Je suis passée devant, digne et puis arrivée à la caisse, une SDF qui est souvent dans le quartier vient derrière moi.
Je me retire de la queue comme si j’avais oublié quelque chose.
Elle est bourrée, insulte et rigole.
A chaque fois que je la croise dans le quartier elle me parle et quand je la croise aux caisses, elle me tanne pour passer ses bouteilles avec mes articles.
Je me promène un peu en attendant, je retombe au rayon maudit.
Je regarde de très longues minutes tous les paquets, les calories…
J’hésite, je repars, je reviens et je passe à la caisse avec.
Il s’agissait de pas grand chose. Six madeleines au chocolat. Je n’ai pas voulu les garder. Je commençais déjà à me répéter que j’étais sale, que j’étais grosse, je les sentais déjà s’incruster en moi, se transformer en gras.
Et me voilà, encore une fois au-dessus des toilettes.
Au bout d’une demi-heure, j’étais tellement fatiguée, il en restait, mais j’en pouvais plus.
Et une crise arriva, cette fois j’ai engouffré tout ce qui était prêt à consommer chez moi.
A chaque fois, je me dis « tant qu’à faire » en même temps que « c’est tout ce que tu mérites ».
Et me revoilà à la case départ, les doigts glacés dans la gorge. Ma gorge est comme anesthésiée à cause de ce froid, et je n’arrive pas à vomir…
Je suis allée trop loin, encore une fois,. Pourquoi ? A cause du sucre, il en restait, j’avais digéré cette drogue, je m’étais laissée faire encore une fois !
Mon dos est bloqué, ma main droite bleue et je ne sais pas ce qu’il s’est passé, j’ai senti mon ventre bouger, comme si mon estomac sautait tout seul…
Même après tout ça, je ne dors pas. Il est plus de 3h du matin.
Je suis fatiguée et impossible de fermer les yeux.
Ca va se terminer en nuit blanche. J’ai rendez-vous chez mon psy tôt demain matin et je peux pas me permettre de rater la séance après une soirée pareille.
C'est la cinquième fois que je vomis depuis lundi, j'ai hâte de le revoir.
J’en ai tellement marre. Ca fait 2 semaines que je prends des somnifères et que je reste éveillée, ils ne me calment même pas, rien, ils ne font aucun effet !!
Mardi soir, j’ai même reprit un stilnox 2h après de la mépronizine. Deux molécules différentes, deux le même soir, et rien… je reste avec moi-même, éveillée
Cette insomnie est bien cruelle, je reste avec moi-même avec mes souvenirs, avec mes douleurs. J’aurai bien aimé m’endormir un peu pour oublier tout ça, pour faire une pause, pour ne plus me voir ne serait-ce que quelques heures…
Pourquoi ces crises ? En fait, « j’ai craché » ma vie. J’ai rencontré hier l’ex d’une amie. Cette amie a un bébé, lui a un super travail. Il ne m’a pas reconnu bien évidemment.
Et je me revois 6 ans en arrière. On s’était connu à la Sorbonne, on était tous les deux, deux petits prétentieux avec un bon esprit de compétition, j’étais partie pour faire des études longues et compliquées…
Et nous voilà 6 ans plus tard ! J’en ai tellement marre d’inventer n’importe quoi à chaque fois que je revois quelqu’un. Hier, je finissais ma thèse…
Je suis rentrée comme une idiote dans un franprix pour m’acheter des yaourts. Hélas, les yaourts sont dans le même rayon que les gâteaux et biscuits…
Je suis passée devant, digne et puis arrivée à la caisse, une SDF qui est souvent dans le quartier vient derrière moi.
Je me retire de la queue comme si j’avais oublié quelque chose.
Elle est bourrée, insulte et rigole.
A chaque fois que je la croise dans le quartier elle me parle et quand je la croise aux caisses, elle me tanne pour passer ses bouteilles avec mes articles.
Je me promène un peu en attendant, je retombe au rayon maudit.
Je regarde de très longues minutes tous les paquets, les calories…
J’hésite, je repars, je reviens et je passe à la caisse avec.
Il s’agissait de pas grand chose. Six madeleines au chocolat. Je n’ai pas voulu les garder. Je commençais déjà à me répéter que j’étais sale, que j’étais grosse, je les sentais déjà s’incruster en moi, se transformer en gras.
Et me voilà, encore une fois au-dessus des toilettes.
Au bout d’une demi-heure, j’étais tellement fatiguée, il en restait, mais j’en pouvais plus.
Et une crise arriva, cette fois j’ai engouffré tout ce qui était prêt à consommer chez moi.
A chaque fois, je me dis « tant qu’à faire » en même temps que « c’est tout ce que tu mérites ».
Et me revoilà à la case départ, les doigts glacés dans la gorge. Ma gorge est comme anesthésiée à cause de ce froid, et je n’arrive pas à vomir…
Je suis allée trop loin, encore une fois,. Pourquoi ? A cause du sucre, il en restait, j’avais digéré cette drogue, je m’étais laissée faire encore une fois !
Mon dos est bloqué, ma main droite bleue et je ne sais pas ce qu’il s’est passé, j’ai senti mon ventre bouger, comme si mon estomac sautait tout seul…
Même après tout ça, je ne dors pas. Il est plus de 3h du matin.
Je suis fatiguée et impossible de fermer les yeux.
Ca va se terminer en nuit blanche. J’ai rendez-vous chez mon psy tôt demain matin et je peux pas me permettre de rater la séance après une soirée pareille.
C'est la cinquième fois que je vomis depuis lundi, j'ai hâte de le revoir.
J’en ai tellement marre. Ca fait 2 semaines que je prends des somnifères et que je reste éveillée, ils ne me calment même pas, rien, ils ne font aucun effet !!
Mardi soir, j’ai même reprit un stilnox 2h après de la mépronizine. Deux molécules différentes, deux le même soir, et rien… je reste avec moi-même, éveillée
Cette insomnie est bien cruelle, je reste avec moi-même avec mes souvenirs, avec mes douleurs. J’aurai bien aimé m’endormir un peu pour oublier tout ça, pour faire une pause, pour ne plus me voir ne serait-ce que quelques heures…
Pourquoi ces crises ? En fait, « j’ai craché » ma vie. J’ai rencontré hier l’ex d’une amie. Cette amie a un bébé, lui a un super travail. Il ne m’a pas reconnu bien évidemment.
Et je me revois 6 ans en arrière. On s’était connu à la Sorbonne, on était tous les deux, deux petits prétentieux avec un bon esprit de compétition, j’étais partie pour faire des études longues et compliquées…
Et nous voilà 6 ans plus tard ! J’en ai tellement marre d’inventer n’importe quoi à chaque fois que je revois quelqu’un. Hier, je finissais ma thèse…